18 décembre 1917 - Jérôme OTTONELLO
De MoniqueB
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Sergent 11ème R.I.
MORT POUR LA FRANCE
le 18 décembre 1917
Bois de Chaume, Meuse
Né le 9 mars 1894 à La Turbie
Fils de Michel et de BARRAL Marie-Geneviève, de la rue du Portail
En décembre 1917, Jérôme OTTONELLO sert à la 3ème compagnie de Mitrailleuses du 11ème R.I.
Après la Champagne et l'Artois, le 11ème R.I. débarque à Nancy le 6 mars 1916 et s'occupe dans cette région à la création de secondes lignes de défense jusqu'en juillet. Le 21 juillet, le 11ème R.I. occupe le secteur de Froideterre près de Verdun, avec pour mission de progresser vers le "dépôt", position jamais enlevée à ce jour. L'objectif est atteint le 28. Le terrain reconquis est aussitôt organisé.
Le 3 août, le régiment s'illustre en participant à l'enlèvement de la Crête de Thiaumont et ne sera relevé que deux jours plus tard, resté pendant ce temps sans aucune vivre. Les pertes se montent à 74 tués, 416 blessés et 4 disparus.
D'août 1916 à février 1917, le 11ème R.I. monte en ligne dans les quartiers d'Haudromont et organise le terrain, rejette l'ennemi au nord de la crête de Douaumont, puis est transporté à Verdun. Il participe aux combats d'Hautremont, de la côte du Poivre, Commercy, la forêt d'Apremont.
Du 17 au 21 avril 1917, le régiment participe aux combats de Moronvilliers. Par deux fois, la crête est perdue et reprise. A l'issue de ce combat, les rescapés du Téton, complètement épuisés, déplorent 122 tués, 534 blessés et 173 disparus.
Le 17 mai, la 33ème D.I. rejoint la IIème Armée et va reprendre une deuxième fois le secteur de Commercy, puis se maintient en bordure de la Wöevre.
Le 10 juin, le régiment subit un violent bombardement à la trouée de la Marbotte. Les premières lignes sont complètement bouleversées et les pertes importantes.
Vers le 12 décembre, le 11ème R.I. arrive dans les environs de Verdun et occupe les sous-secteurs de Chaume et d'Herbebois.
Blessé par un éclat de bombe à la tête lors d'une attaque à la lisière sud-est du Bois de Chaume, Jérôme OTTONELLO s'éteint le 18 décembre 1917.
Il avait 23 ans !
Citation à titre posthume, J.O. du 14 novembre 1920 :
"Sergent, chef de section de mitrailleuses. Jeune s/officier admirable de courage et de sang-froid : a montré des qualités de premier ordre, en particulier dans les attaques d'Haudremont (24 octobre 1916) et de Moronvilliers (19 avril 1917). Tombé glorieusement le 18 décembre 1917, en surveillant l'installation de ses pièces dans un secteur nouvellement conquis".
C'est le convoi du 18 juillet 1922 qui ramène son corps au pays.
Il est inhumé dans le caveau familial du cimetière communal.
Presse locale :
Petit Nicois 9 juillet 1917
Petit Nicois 14 novembre 1921
Petit Nicois 19 à 22 juillet 1922