01 juin 1916 - François Charles BRUNO
De MoniqueB
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François Charles BRUNO
1er Canonnier conducteur - 38ème R.A.C.
MORT POUR LA FRANCE
le 1er juin 1916
Bois d'Esnes, près de Montzeville, Meuse
Né le 24 septembre 1892 à La Turbie
Fils de Georges et de BARBERA Augustine Catherine, de la place de l'Eglise
En Juin 1916, François Charles BRUNO sert à la 5ème batterie du 38ème R.A.C.
Depuis le 21 février 1916, la bataille est engagée devant la place forte de Verdun. Les assauts sont ininterrompus : cote 304, le Mort-Homme, Froideterre, Douaumont et Vaux ne sont plus qu'un immense brasier.
Le 15ème Corps s'est battu sur les champs de bataille de Verdun pendant 16 mois. Il participe, de mai à août, à l'arrêt de la ruée allemande sur la cote 304.
Le 23 mai, le 38ème R.A.C. prend position dans le Bois d'Esnes. Les terrains détrempés par la pluie, les chemins défoncés par les transports de toutes sortes, sont impraticables. Les gaz, dont l'ennemi fait un large usage, obligent le port incommode du masque.
Dès son arrivée sur les positions, le régiment se trouve en pleine bataille. Des obus de gros calibre éclatent sur les batteries. Le bois d'Esnes est complètement haché sous cette avalanche.
Les 25, 26 et 27 mai, les bombardements sont assez nombreux et causent de très grosses pertes.
Le 29 mai, déterminés à enlever la cote 304, les ennemis attaquent avec un bombardement d'une intensité jusqu'alors inconnue. A 16 h, ils débouchent du bois Camard. Les mitrailleuses crépitent. Liaisons téléphoniques interrompues, l'infanterie isolée de l'artillerie, le 38ème R.A.C. vit des moments d'angoisse, mais la canonnade grisant les artilleurs, la force de leurs tirs a raison de la furie germanique : la cote 304 n'a pas été prise.
Les 30, 31 mai et 1er juin, quelques barrages maintiennent l'ennemi au loin.
C'est dans l'un de ces combats que François Charles BRUNO est frappé de mort.
Il avait 24 ans !
Citation à titre posthume, J.O. du 9 avril 1920 : "Canonnier. Excellent conducteur. A fait preuve en toutes circonstances de courage et de mépris du danger. Glorieusement tombé à son poste de combat pendant un ravitaillement."
C'est le convoi du 2 juillet 1922 qui ramène son corps au pays.
Il est inhumé dans le Mausolée sous le Monument aux Morts.
Presse locale :
Eclaireur de Nice 08 juin 1916
Petit Nicois 20 août 1916
Eclaireur de Nice 29 août 1916
Petit Nicois 14 novembre 1921
Petit Niçois 2 à 5 juillet 1922